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  • Florian Buralli

Des coléoptères rares dans la ripisylve du Sasse


Le ténebrion Cryphaeus cornutus dont la larve se nourrit de champignons du bois


La peupleraie-chênaie bordant la rive droite du Sasse, riche en gros arbres et en bois morts porteurs de nombreux champignons, héberge plusieurs coléoptères rares qui la rendent particulièrement remarquable.

Comptant parmi les découvertes les plus notables, le ténébrion Cryphaeus cornutus est une espèce nocturne thermophile connue seulement d'une dizaine de communes en France, dont la majorité se trouvent dans les Bouches-du-Rhône et le Vaucluse. Ce coléoptère, dont le mâle arbore une paire de cornes caractéristique (voir photo), se développe dans les sporophores des champignons polypores qui colonisent les gros troncs d'arbres morts feuillus et parfois résineux ; les vieilles peupleraies lui sont particulièrement favorables.

L'observation réalisée à la Motte-du-Caire est la plus septentrionale faite en France et la

seconde dans le département des Alpes-de-Haute-Provence.

Une autre découverte remarquable est celle de Nosodendron fasciculare, qui constitue la première observation régionale de l'espèce. Celle-ci a été vue de nuit dans la blessure du tronc d'un vieux peuplier vivant.

Nosodendron fasciculare dont c'est la première mention régionale


Le maintien de ces espèces dépendra principalement de la préservation des peupleraies du bord du Sasse, la libre évolution de ces espaces boisés exposés à la dynamique du fleuve restant la disposition la plus adaptée pour conserver voire enrichir les cortèges d'insectes liés aux ripisylves (forêt de bord de cours d'eau).

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