Diane et Proserpine, deux déesses de la mythologie grecque qui ont pour point commun leur beauté. C’est à n’en pas douter le point commun de ces deux papillons très ressemblants, ce qui leur vaut d’ailleurs leur statut d’espèces protégées. Une forme rare et très colorée de la Proserpine, appelée variété honnoratii en l’honneur du naturaliste bas-alpin Simon-Jude Honnorat (1783-1852), a en effet valu à cette espèce d’être abondamment prélevée par les collectionneurs.
Ce sont deux espèces précoces qui s’observent essentiellement en avril-mai, souvent dans les mêmes habitats car elles partagent une même plante hôte, l’Aristoloche pistoloche, qui pousse dans les milieux secs à la végétation clairsemée, souvent sur terrain caillouteux. Il peut s’agir de pelouses écorchées (se dit pour une pelouse qui laisse apparaitre des zones de sol nu), landes mais aussi chênaies claires. A noter toutefois que la Diane est plus éclectique pour son alimentation puisqu’on l’observe également sur d’autres aristoloches, en particulier l’Aristoloche pâle qui pousse dans les milieux humides. Les aristoloches sont des plantes très reconnaissables, vous pouvez y rechercher les chenilles de ces deux papillons.
Ces deux espèces se distinguent par l’importance des taches rouges qui sont présentes sur les quatre ailes de la Proserpine et uniquement sur les deux ailes postérieures de la Diane. Pour apprendre à les distinguer vous pourrez vous reporter au livret produit dans le cadre de l’Atlas de la biodiversité communale des communes de Val-Buëch-Méouge et Eourres et pour ceux qui veulent tout savoir sur les papillons de notre région vous trouverez toutes les informations nécessaires dans l’Atlas des papillons de jour et zygène de PACA aux éditions « le naturographe ».
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